Stemphylium vesicarium

Stemphylium vesicarium infecte les feuilles et les fruits des poiriers. Le champignon a une large gamme d’hôtes et n’est donc pas spécifique du Poirier.

La variété, la vigueur ainsi que l’état de stress de l’arbre influencent sa sensibilité. les conditions locales du sol semblent également un facteur important mais mal compris dans l’apparition locale de la maladie.

La lutte contre cette maladie avec des fongicides chimiques n’est que partiellement efficace. Le bon positionnement des fongicides en fonction des événements d’infection permet de réduire le nombre d’applications ainsi que de gérer les résistances et les résidus, mais n’améliore malheureusement pas l’efficacité de la lutte.

On retrouve dans le graphique du bas sous forme de barre les périodes de pluie (en bleu foncé) ainsi que les périodes d’humectation (en bleu clair).

Le graphique inférieur simule la production de spores au sol. En effet, les conidiospores sont produites dans les feuilles, l’herbe et autres débris organiques en décomposition sur le sol du verger. Le modèle suppose une population constante de Stemphylium vesicarium présente sur le sol du verger pendant la saison de végétation.

Cette population de Stemphylium produit des conidiospores pendant la nuit, tant que les conditions d’humidité le permettent. La pluie et l’humidité détectée des feuilles permettent la formation des spores.

Le graphique du milieu simule la présence de spores dans l’air (en gris), les spores sur les fruits (en jaune) et les infections potentielles (en rouge) uniquement basées sur la météo. Les conidiospores sont libérées pendant la journée. Ces spores constituent la population de “spores en suspension dans l’air” jusqu’à ce qu’elles soient déposées sur les feuilles ou les fruits ou bien expulsées hors du verger. L’interception des spores par les poiriers est relative à la concentration de spores dans l’air du verger. Les spores s’accumulent sur les fruits, mais ne sont viables que pendant une courte période lorsque la surface de la peau du fruit est sèche

Le graphique supérieur combine les données potentielles d’infection avec la sensibilité du fruit. La sensibilité au développement des poires diminue avec l’âge des fruits (résistance ontogénétique) Les fruits sont les plus sensibles au cours des premières semaines après la floraison. En revanche, la plupart des symptômes deviennent visibles à maturité, au cours du dernier mois avant la récolte. Le modèle considère que 80% des infections des fruits surviennent dans les huit semaines après la pleine floraison.

Les infections potentielles basées sur les données météorologiques (graphique du milieu) sont multipliées par la sensibilité des fruits à ce stade de développement, pour indiquer le risque effectif d’infections des fruits au cours de cet événement infectieux (graphique supérieur).

La plupart des symptômes deviennent visibles au cours des dernières semaines avant la récolte, mais la maladie n’augmente pas davantage pendant la conservation au froid.

Le délai entre l’infection et l’expression des symptômes est très variable (variété, stress, âge des fruits…) et n’est donc pas modélisé.