Oïdium du pommier (podosphaera)

L’oïdium du pommier infecte les jeunes feuilles, ce qui réduit la vigueur des arbres mais impacte également le rendement et la qualité des fruits. Les jeunes fruits peuvent également être infectés et présenter un “rougissement” de l’épiderme. Même si les pommiers sont relativement tolérants à l’oïdium, une fois que l’inoculum est installé, la situation peut vite devenir difficile à contrôler.

L’oïdium du pommier hiverne dans les bourgeons. Par défaut, le modèle simule le développement de la maladie dans un verger de pommiers non traité.

Le développement de l’oïdium dépend principalement de la température de l’air et de l’humidité relative. Ainsi, les prévisions d’infection sont plus stables que pour les maladies où le risque d’infection dépend des pluies.

Les applications de fongicides ayant une activité antisporulante ou protectrice doivent être ciblées sur les jours à haut risque d’infection.

Dans la barre sous le graphique, le bleu foncé représente les périodes pendant lesquelles votre station météo a enregistré de la pluie. Le bleu clair est la période pendant laquelle il y a de l’humectation sur les feuilles, celle-ci est calculée en fonction de vos enregistrements de pluie, d’humidité relative et d’humectation des feuilles.

Le graphique du bas simule la sporulation des lésions « primaires ». Au printemps, les bourgeons infectés par l’oïdium s’ouvrent 2 à 5 jours plus tard que les bourgeons sains. Le mycélium en croissance recouvre le tissu foliaire qui se développe à partir de ces bourgeons. Ces «infections primaires» constituent la source de conidies pour les infections secondaires.

Le développement des conidiophores et le développement des spores sont simulés à l’aide d’une relation température-développement non linéaire, spécifique de l’oïdium du pommier. Pendant l’obscurité, aucune spore mature ne se forme sur les conidiophores.

Le graphique du milieu simule la libération des spores dans l’air (en jaune), leur germination (en blanc) et les infections (en rouge). La concentration des spores aériennes suit principalement un schéma diurne avec de faibles niveaux pendant la nuit. La concentration de spores dans l’air est positivement corrélée avec la température et le VPD, et négative avec l’HR, la pluie et l’humectation des feuilles.

Le modèle simule un pommier en croissance. Les feuilles en développement ne peuvent être infectées que lorsqu’elles sont jeunes et contribuer ainsi à la population de spores aériennes.

La pluie (ou l’irrigation par aspersion) élimine les spores dans l’air et détruit les conidiophores, interrompant la sporulation pendant un certain temps jusqu’à ce que de nouveaux conidiophores se forment.

Le graphique supérieur simule la sporulation des lésions « secondaires ». Les foyers d’oïdium se développent et sporulent pendant environ 2 semaines jusqu’à ce que la feuille infectée développe une résistance ontogénétique. Dans la version actuelle du modèle, la croissance des pousses se termine en août ce qui interrompt la poursuite de la progression de la maladie.